Dansla prĂ©face, Alain Braik accorde une importance au devoir d’informer le public sur ce qu’il boit, questionnant ainsi la chimie naissante, mais aussi d’informer le lecteur sur ce qu’il lit face Ă  l’industrialisation de la culture. Il identifie Ă©galement la standardisation du goĂ»t comme un barrage Ă  la crĂ©ation et Ă  l’audace et condamne ses effets dĂ©vastateurs sur la

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Utilisationde donnĂ©es anciennes avant la restauration de la continuitĂ© Ă©cologique. Contexte de l’arasement des barrages de Vezins et La Roche-qui-boit sur la SĂ©lune.
Les derniĂšres actions d'Europe Écologie Les Verts Suppression du sapin de NoĂ«l, interdiction du Tour de France, mise en place de pistes cyclables rĂ©servĂ©es aux personnes transgenres, wokisme et dĂ©construction de l'homme blanc, demande aux Français de pardonner les terroristes du bataclan, horaires de piscines spĂ©cialement rĂ©servĂ©s aux femmes musulmanes et apologie du birkini, suppression de la viande dans les cantines scolaires, Ă©cologie punitive pour les plus pauvres, etc etc L'Ă©cologie est devenu une passion pour bobos gauchistes totalement dĂ©connectĂ©s, Ă  l'image de Sandrine Rousseau et d'Éric Piolle, et ils font plus de dĂ©gĂąts pour la planĂšte que si ils ne faisaient rien. Idem en Allemagne oĂč les Ă©colos ont fait fermer des centrales nuclĂ©aire pour les remplacer par des centrales Ă  charbon qui polluent et tuent 100 fois plus !
SaintHilaire-du-Harcouët, Ducey. Sources : SANDRE: « I9--0200 », Géoportail, OpenStreetMap. La Sélune est un fleuve cÎtier français coulant dans le département de la Manche, en région Normandie . Il prend sa source à Saint-Cyr-du-Bailleul et se jette dans la baie du Mont-Saint-Michel .
PrĂ©sentation et histoire des barrages Les deux barrages hydroĂ©lectriques de la SĂ©lune, ont Ă©tĂ© construits entre le village de Saint- Hilaire-du-HarcouĂ«t et de Ducey Ă  environ 10 km, Ă  vol d’oiseau, de l’embouchure pour celui de la Roche-qui-Boit et 15 km pour celui de Vezins Figure Figure Les barrages de Vezins et de la Roche-qui-Boit sur la SĂ©lune R. LĂ©tondot, 2019, d’aprĂšs Germaine, 2013 et Vincent M, 2016 Figure CaractĂ©ristiques des barrages de Vezins et de la Roche-qui-Boit DDTM 50, 2011 Le premier barrage Ă  ĂȘtre Ă©rigĂ© par la SociĂ©tĂ© des forces motrices de la SĂ©lune fut celui de la Roche-qui-boit dont les travaux ont durĂ© quatre ans, de 1915 Ă  1919 SAGE SĂ©lune, 2001. De type rectiligne Ă  voĂ»tes multiples Ă  contreforts DDTM 50, 2011 il se situe entre les communes de Ducey et de Saint-Laurent-de-Terregatte Figure Ses 16m de hauteur, 125m de long et les 1,5 millions de mÂł d’eau qu’il retient dans sa retenue longue de 4 km Laslier, 2018 ; SAGE SĂ©lune, 2001 le place tout juste au-dessus du seuil des 15m dĂ©finissant, selon la Commission Internationale des Grands Barrages CIGB, un grand barrage Figure Il entraĂźne une turbine hydroĂ©lectrique d’une puissance de 2180 kW et produit, en moyenne, 7 millions de kilowattheures par an qui ont longtemps servi de compensation au barrage de Vezins plus en amont SAGE SĂ©lune, 2001 ; DDTM 50, 2011 Figure Il fut dĂ©cidĂ© que ce second barrage, mesurant 36m de haut et 278m de long, plus du double de celui de la Roche-qui-Boit, soit construit dans le but d’augmenter la production hydroĂ©lectrique jugĂ©e Ă  l’époque trop insuffisante SAGE SĂ©lune, 2001 ; DDTM 50, 2011 Figure Le barrage de Vezins, Ă©galement de type voĂ»tes Ă  multiple contreforts mais courbĂ©, se trouve Ă  la limite des communes de Vezins et de Saint-Laurent-de-Terregatte DDTM 50, 2011 Figure et Le chantier de cet ouvrage, qui servira durant la Seconde Guerre mondiale Ă  l’alimentation de l’Arsenal de Cherbourg et du mur de l’Atlantique, dĂ©butera en 1929 pour se terminer en 1932 DDTM 50, 2013. La puissance de sa centrale, estimĂ©e au maximum Ă  13 500 kW, dĂ©passe largement celle de son prĂ©dĂ©cesseur et permet de fournir jusqu’à 20 millions de kWh par an Figure Sa retenue s’étale sur 19 km en amont du barrage et retient plus de 19 000 000 mÂł d’eau SAGE SĂ©lune, 2001 ; DDTM 50, 2011. En raison de sa position en amont de la Roche-qui-boit, le barrage Vezins n’est pas concernĂ© par l’obligation d’un dĂ©bit rĂ©servĂ© qui s’élĂšve Ă  2mÂł/s, soit 1/5 du module, pour ce dernier DDTM 50, 2011 Figure Toutefois, ces deux ouvrages sont bien soumis Ă  la rĂ©glementation concernant leur vidange dĂ©cennale DDTM 50, 2011. De par leur hauteur et la taille de leur retenue ces barrages font de la SĂ©lune un cours d’eau remarquable au sens gĂ©ographique du terme. En effet, entravĂ© depuis plus de 90 ans ce fleuve Ă  connu lors de la construction ce ces ouvrages un vĂ©ritable bouleversement dans sa dynamique fluviale et son Ă©quilibre hydromorphologique. Ils ont Ă©galement Ă©tĂ© porteur d’un dĂ©veloppement Ă©conomique de la vallĂ©e notamment avec l’installation d’une base de loisir, celle de la Mazure, sur le lac de Vezins. De mĂȘme, de nombreux pĂȘcheurs d’espĂšces lentiques y ont trouvĂ© un lieu oĂč pratiquer leur activitĂ© plusieurs cabanons se sont construits tout au long de la retenue. Il est Ă©galement possible d’évoquer la production hydroĂ©lectrique qui, bien que modĂ©rĂ©e, reprĂ©sentent tout de mĂȘme une source d’énergie renouvelable qui, dans le contexte actuel n’est pas nĂ©gligeable. Ainsi, il apparaĂźt nĂ©cessaire de prĂ©senter de quelles maniĂšres ces ouvrages impactent la SĂ©lune et notamment en ce qui concerne ses principaux paramĂštres hydro-sĂ©dimentaires qui vont avoir une incidence sur la gĂ©omĂ©trie du fleuve. Ces variables seront d’ailleurs, en raison du systĂšme de processus-rĂ©ponse expliquĂ© prĂ©cĂ©demment, Ă  l’origine de la dĂ©gradation de l’état Ă©cologique du cours d’eau, principale motivation de l’arasement de ces deux barrages. Impacts des barrages sur les flux liquides et solides de la SĂ©lune La SĂ©lune est, Ă  l’origine, un cours d’eau du Sud-Manche dont le rĂ©gime hydrologique est rythmĂ© par la saisonnalitĂ© des prĂ©cipitations de cette rĂ©gion et les quelques rĂ©serves d’eau souterraines prĂ©sentes dans les fissures du Massif Armoricain SAGE SĂ©lune, 2001. La construction des barrages Ă  par consĂ©quent, complĂštement bouleversĂ© ces conditions naturelles » de contrĂŽle des dĂ©bits. Le rĂ©gime du fleuve s’est ainsi trouvĂ© modifiĂ©, d’une part par la crĂ©ation de retenues de 151 ha Vezins et de 30 ha La Roche-qui-boit, mais Ă©galement par la rĂ©gulation anthropique des dĂ©bits entre l’amont et l’aval de ces ouvrages. Il est donc intĂ©ressant de montrer dans quelles mesures les barrages influencent les dĂ©bits dit naturels » et notamment des les dĂ©bits de crues ou d’étiages. Dans cette objectif, plusieurs travaux ont Ă©tĂ© menĂ©s grĂące Ă  des comparaisons amont/aval de ces flux liquides pour mettre en Ă©vidence le rĂŽle des barrages en gĂ©nĂ©ral mais Ă©galement en pĂ©riode d’extrĂȘme hydrologique. Ainsi, une premiĂšre Ă©tude mise en place par le bureau d’étude Egis eau en 2012 pour dĂ©montrer, grĂące Ă  la reconstitution des dĂ©bits entrant et sortant du barrage de Vezins dont les valeurs ont notamment Ă©tĂ© fournis par EDF, l’influence du barrage de Vezins sur les flux hydriques en aval des deux barrages DDTM 50, 2012. Cette expertise permet, grĂące Ă  la synthĂšse d’une autre Ă©tude hydrologique menĂ©e par EDF en 2004, de montrer que les dĂ©bits estimĂ©s entrant dans la retenue de Vezins sont globalement bien restituĂ©s en aval du barrage de la Roche-qui-boit Ă  Saint-Aubin-de- Terregatte, lĂ  ou se situe la station hydrologique du Pont de Signy installĂ©e en 1990 DDTM 50, 2012 Figure Toutefois, lorsque ces dĂ©bits tendent Ă  dĂ©passer les 50mÂł/s Ă  Vezins, la retenue de ce second barrage aurait pour effet d’accroĂźtre les dĂ©bits Ă  la station de Signy comme le montre la plus grande dispersion des points sur le graphe de comparaison DDTM 50, 2012 Figure Une analyse plus fine Ă  ensuite Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e sur le rĂŽle des barrages lors des extrĂȘmes hydrologiques et notamment des crues dont le dĂ©bit dĂ©passait les 50 mÂł/s. Celle-ci a rĂ©vĂ©lĂ© que les barrages pouvaient impacter leur temporalitĂ© mais Ă©galement leur intensitĂ© sur les 8 crues ayant eu lieu entre 1974 et 2000 et dont les donnĂ©es sont disponibles DDTM 50, 2012. Ainsi, il a Ă©tĂ© mis en Ă©vidence que dans 50 % des cas, le pic de crue avait 2 Ă  6 heures de retard Ă  Saint-Aubin-de- Terregatte et qu’il aurait donc pu se produire plus tĂŽt sans les barrages DDTM 50, 2012. De mĂȘme, sa durĂ©e Ă  Ă©tĂ© supĂ©rieure de 2 Ă  4 heures dans 25 % des cas en aval mais l’effet Ă  Ă©tĂ© nul ou nĂ©gligeable dans les 25 % des cas restant DDTM 50, 2012. En ce qui concerne l’écrĂȘtement, celui-ci n’a Ă©tĂ© que de 5 Ă  10 % dans 40 % des cas et nul ou nĂ©gligeable dans 60 % des cas DDTM 50, 2012. Les barrages de Vezins et de la Roche-qui-boit impactent donc les dĂ©bits liquides mais n’aurait qu’un rĂŽle mineur sur l’écrĂȘtement des crues. Au dĂ©but des travaux ayant pour objectif la suppression des barrages, en 2015, une station hydrologique fut donc installĂ©e au Pont de Virey, en amont de la retenue du barrage de Vezins, afin de complĂ©ter les connaissances quant aux effets des barrages sur les dĂ©bits. MalgrĂ© le manque de donnĂ©es sur un temps suffisamment long pour en tirer de rĂ©elles conclusions, les dĂ©bits horaires enregistrĂ©s entre janvier 2015 et mai 2019 permettent d’étudier le rĂŽle des barrages en pĂ©riode de crue mais Ă©galement d’étiage Ndom et al., 2019. Ces donnĂ©es nous permettent tout de mĂȘme de Figure Comparaison entre les dĂ©bits entrant Ă  Vezins et en aval de la Roche-qui-Boit DDTM 50, 2012 rĂ©aliser une comparaison entre le nombre d’heure durant lesquelles le dĂ©bit enregistrĂ© est supĂ©rieur au dĂ©bit biennal de crue sur cette pĂ©riode entre l’amont et l’aval des barrages et entre le nombre d’heure durant lesquelles le dĂ©bit enregistrĂ© est infĂ©rieur au dĂ©bit moyen minimal annuel sur 3 jours consĂ©cutifs VCN3 Figure La reprĂ©sentation graphique de ces donnĂ©es nous renseigne sur les deux effets principaux des barrages sur les flux hydriques. En pĂ©riode de crue, les barrages ont tendance Ă  Ă©crĂȘter plus ou moins fortement les dĂ©bits. On retrouve en effet une diffĂ©rence du nombre d’heure dĂ©passant le dĂ©bit biennal de crue variant de 3 Ă  134 heures entre l’amont des barrages et l’aval Figure Le dĂ©bit devant, selon la logique, est toujours supĂ©rieur en aval du cours d’eau, cela montre l’effet retenue des barrages qui stockent une partie des flux venant de l’amont. Pour exemple, en janvier 2018 le dĂ©bit biennal de crue Ă  Ă©tĂ© atteint 347 heures Ă  Virey pour seulement 213 Ă  Signy Figure De mĂȘme, il semblerait que les retenues des barrages permettent un soutien des Ă©tiages en aval lors de la saison des basses eaux. Alors qu’à Virey le VCN3 est atteint de 36 Ă  669 heures pour les mois concernĂ©s il n’est quasiment jamais atteint sur ces mĂȘmes pĂ©riodes Ă  Signy Figure Il est Ă©galement possible de Figure Etude comparative des dĂ©bits lors des pĂ©riodes de crue ou d’étiage entre l’amont et l’aval des barrages D’aprĂšs les donnĂ©es de l’INRA, R. LĂ©tondot, 2019 noter que depuis la premiĂšre vidange ayant eu lieu durant l’étĂ© 2018, les diffĂ©rences de dĂ©bit semblent moins marquĂ©es. Toutefois, des donnĂ©es complĂ©mentaires seraient nĂ©cessaire pour vĂ©rifier cette hypothĂšse du rĂŽle que joueraient les barrages durant les pĂ©riodes de crues et d’étiage. Cette perturbation dans les flux liquides de la SĂ©lune se rĂ©percutent Ă©galement sur les autres Ă©changes qui s’opĂšrent entre l’amont et l’aval du bassin versant. C’est notamment le cas des flux solides. En effet, Ă  l’approche de l’ouvrage l’élargissement de la section et la diminution de la pente d’eau induit une perte rapide d’énergie qui se traduit par une sĂ©dimentation massive » DDTM 50, 2011. Le volume de ces sĂ©diments a d’ailleurs Ă©tĂ© estimĂ©, en 2004, Ă  1,4 millions de mÂł dans la retenue de Vezins et est majoritairement constituĂ© de limons et de sable DDTM 50, 2011. La concentration des matiĂšres en suspension MES est alors bien plus importante dans la retenue du barrage qu’en aval notamment lors des pics de crue Ndom et al., 2019 Figure Les particules fines migrant vers l’aval ont tout de mĂȘme eu tendance Ă  augmenter suite Ă  l’ouverture du barrage de Vezins lors de l’annĂ©e 2017-2018 Figure Concernant la charge grossiĂšre, l’analyse de la granulomĂ©trie mĂ©diane des tĂȘtes et milieux de radiers en aval de la Roche-qui-boit dĂ©montre l’absence d’une rĂ©elle perturbation provoquĂ©e par les barrages. En effet, la grande variabilitĂ© de la taille des particules de ces radiers signifie que, Ă  priori, les barrages n’engendreraient pas, ou dans une moindre mesure, les processus habituellement observĂ© en aval des retenues ajustement liĂ© au dĂ©ficit sĂ©dimentaire, diminution de la taille des particules
 Figure Rollet, 2019. Figure Concentration en MES entre l’amont et l’aval des barrages sur la pĂ©riode 2016-2018 D’aprĂšs Ndom et al., 2019 Les barrages de la SĂ©lune, et particuliĂšrement celui de Vezins, ont donc une influence parfois marquĂ©e sur les diffĂ©rents flux du fleuve. Cela engendre une forte modification de la dynamique fluviale, notamment en amont des ouvrages, qui se traduit par une altĂ©ration de l’hydromorphologie dans l’ancienne zone de retenue qui n’est pas sans consĂ©quence sur l’état Ă©cologique du fleuve. RĂ©percussions des modifications hydromorphologiques sur l’état Ă©cologique du fleuve Avec le nouvel Ă©quilibre dynamique qui s’est mis en place en amont du barrage de Vezins depuis sa construction, l’état Ă©cologique de la SĂ©lune a Ă©voluĂ© et s’est progressivement dĂ©gradĂ©. En effet, la crĂ©ation d’un lac de retenue engendre, comme nous l’avons prĂ©cĂ©demment expliquĂ©, une dĂ©tĂ©rioration de la qualitĂ© de l’eau et des habitats aquatiques sur la riviĂšre et la SĂ©lune ne dĂ©roge pas Ă  la rĂšgle Souchon et Nicolas, 2011, DDTM 50, 2011. Une attention particuliĂšre sera portĂ©e ici Ă  l’espace correspondant Ă  la retenue du barrage de Vezins de par le choix du lieu d’étude. Les barrage de Vezins et de la Roche-qui-Boit impactent les flux liquides et modifient et solide au sein des anciennes zones de retenues. Toutefois, cette sĂ©dimentation et cette turbiditĂ© aggravent le phĂ©nomĂšne de colmatage du substrat et donc des zones potentielles de frayĂšres des poissons migrateurs Cholley et al., 2015. De plus, ces sĂ©diments n’étant pas remobilisĂ©s par le cours d’eau des Ă©lĂ©ments nocifs Ă  la vie viennent s’y stocker. MalgrĂ© que ce phĂ©nomĂšne soit relativement peu observĂ© sur la SĂ©lune DDTM 50, 2011 on note tout de mĂȘme que certaines concentrations en mĂ©taux lourds cadmium, cuivre, zinc
 dĂ©passent ponctuellement les seuils de bonne qualitĂ© des eaux, notamment au niveau de la confluence de l’Yvrande DDTM 50, 2011 ; Cholley et al. 2015. Des constats similaires ont Ă©galement Ă©tĂ© faits sur les taux des composĂ©s azotĂ©s proches du seuil critique de 50 mg/l ou la concentration en oxygĂšne qui peut parfois descendre un peu trop Cholley et al. 2015 ; DDTM 50, 2011. Hormis la qualitĂ© physico-chimique de l’eau et des sĂ©diments de la retenue qui, sur la SĂ©lune, sont en partie la cause de la dĂ©gradation de l’équilibre biotique, l’implantation du barrage de Vezins Ă  Ă©galement engendrĂ© l’homogĂ©nĂ©isation des faciĂšs d’écoulement qui reflĂšte la diversitĂ© des habitats piscicoles DDTM 50, 2011 ; Cholley et al. 2015. En effet, la typologie le montre bien, le linĂ©aire du cours d’eau en amont de l’ouvrage a Ă©tĂ© complĂštement homogĂ©nĂ©isĂ© rĂ©duction de la pente et de la vitesse d’écoulement, ennoiement du fond de vallĂ©e, perte de sinuosité  Figure Figure La SĂ©lune en 2006 au niveau du lac Vezins Daniel Denis, Le sous-systĂšme en amont du barrage a donc peu Ă  peu Ă©tĂ© colonisĂ© par des espĂšces lentiques carpes, gardons, perches, brochets
 en dĂ©pit des espĂšces typiques de ce fleuve salmonicole truites, saumons
 Cholley et al., 2015. Une Ă©tude d’Aquascop, un bureau d’étude de recherche environnementale, a d’ailleurs rĂ©vĂ©lĂ© que la part des faciĂšs lentiques s’élevait Ă  75 % dans la retenue DDTM 50, 2011. Ce changement d’écosystĂšme n’est pas nĂ©gatif en soi mais le problĂšme de la qualitĂ© de l’eau ne permet pas non plus Ă  ces espĂšces de se dĂ©velopper convenablement notamment en raison du risque d’eutrophisation DDTM 50, 2011. Pourtant, la SĂ©lune possĂšde un important potentiel d’accueil des espĂšces amphihalines truites, saumons, anguilles, aloses
 qui dĂ©passe mĂȘme celui de sa voisine la SĂ©e DDTM 50. MalgrĂ© cela, seul un tiers du cours d’eau leur est accessible en raison des barrages et entraĂźne le dĂ©classement de la SĂ©lune en tant que meilleure riviĂšre Ă  Saumon de la rĂ©gion DDTM 50, 2001. La population piscicole n’est Ă©galement pas la seule Ă  ĂȘtre impactĂ©e par le barrage et les plantes, les macro-invertĂ©brĂ©s ou encore d’autres espĂšces aquatiques telles que les Ă©crevisses subissent les consĂ©quences de l’ennoiement de leur habitat DDTM 50, 2013. Toutefois, ce travail de recherche portant plutĂŽt sur la potentielle recolonisation piscicole de la SĂ©lune nous ne dĂ©taillerons pas ces aspects ici. Ces espĂšces serviront tout de mĂȘme dans l’évaluation des indices de la qualitĂ© biologique du milieu dont nous allons faire une synthĂšse. Il existe en effet plusieurs indices normalisĂ©s permettant d’évaluer la qualitĂ© biologique d’un cours d’eau et qui prennent en compte diffĂ©rents paramĂštres sur les populations vĂ©gĂ©tales et animales de celui-ci. On trouve l’Indice Biologique DiatomĂ©e IBD Ă©tabli dans le but d’apprĂ©cier la qualitĂ© de l’eau grĂące Ă  la prĂ©sence d’algues microscopiques contenues dans l’eau. Celui-ci reste relativement bon sur la SĂ©lune sauf depuis 2006 notamment en amont du barrage classe de qualitĂ© moyenne » Ă  Saint-Aubin-de-Terregatte DDTM 50, 2011. Toujours en ce qui concerne les vĂ©gĂ©taux, qui sont le reflet de la qualitĂ© d’un cours d’eau, l’Indice Biologique Macrophytes en RiviĂšre IBMR qui concerne cette fois les vĂ©gĂ©taux aquatiques visibles Ă  l’Ɠil nu dĂ©passe Ă©galement des seuils critiques sur la SĂ©lune avec des niveaux de trophies moyens Ă  Ă©levĂ©s avec une importante variabilitĂ© spatiale entre l’amont et l’aval des barrages ainsi qu’en fonction des annĂ©es Ă©tudiĂ©es DDTM 50, 2011. Au niveau faunistique l’Indice Biologique Global NormalisĂ© IBGN est lui trĂšs utilisĂ© et permet d’apprĂ©hender vĂ©ritablement la qualitĂ© de l’état Ă©cologique. Effectivement, celui-ci s’intĂ©resse aux macro-invertĂ©brĂ©s qui sont considĂ©rĂ©s comme de trĂšs bons indicateurs biologiques » DDTM 50, 2011 car Ă©tant sĂ©dentaires ils subiront forcĂ©ment les perturbations hydromorphologiques DDTM 50, 2011. AprĂšs un suivi depuis 2000, il apparaĂźt que les populations de macro-invertĂ©brĂ©s restent de bonne qualitĂ© avec une lĂ©gĂšre dĂ©gradation depuis 2006 DDTM 50, 2011. Une comparaison de cet indice sur 4 ans entre l’amont et l’aval des barrages a Ă©galement permis de mettre en Ă©vidence l’incidence des barrages et des retenues sur la qualitĂ© biologique du cours d’eau. Ainsi, alors que cet indice est trĂšs bon hors de la zone d’influence des barrages, sa note globale baisse rapidement au niveau de la zone de retenue DTTM 50, 2011. Le dernier indice dont il sera question et qui nous intĂ©resse le plus dans le cadre de cette Ă©tude de la rĂ©silience de la SĂ©lune, est l’Indice Poisson RiviĂšre. En effet celui-ci consiste globalement Ă  comparer le peuplement de poissons en place Ă©chantillonnage gĂ©nĂ©ralement effectuĂ© par pĂȘche Ă©lectrique au peuplement attendu en situation de rĂ©fĂ©rence dans des conditions pas ou peu altĂ©rĂ©es par l’action humaine » DDTM 50, 2011. Cet indice permet donc de rendre compte de l’influence des barrages sur la population piscicole de la SĂ©lune. Son Ă©volution depuis 1995 Figure montre une forte variabilitĂ© qui s’explique par la prĂ©sence des espĂšces cyprinicoles dans la retenue du barrage. De plus sa valeur est parfois critique comme en 1996 et en 2007 DDTM 50, 2011. MĂȘme si cet indice illustre une relative bonne qualitĂ© du paramĂštre piscicole le Plan DĂ©partemental pour la Protection des milieux aquatiques et la Gestion des ressources piscicoles PDPG de la Manche classe tout de mĂȘme la SĂ©lune comme fleuve salmonicole dĂ©gradĂ© DDTM 50, 2011. La perturbation matĂ©rialisĂ©e par le barrage de Vezins a donc entraĂźnĂ© une modification de l’hydromorphologie du fleuve compromettant son Ă©tat Ă©cologique dans son ensemble et notamment au niveau de la population piscicole et de ses habitats par l’homogĂ©nĂ©isation des conditions d’écoulements et les processus de sĂ©dimentation en amont de l’ouvrage. Transition La SĂ©lune est un fleuve qui possĂšde la particularitĂ© d’ĂȘtre entravĂ© par deux grands barrages, Vezins et la Roche-qui-boit, depuis prĂšs de 90 ans. Construits dans le but de dĂ©velopper la vallĂ©e et de produire une Ă©nergie renouvelable ils sont devenus, progressivement, partie intĂ©grante du paysage. Toutefois, lorsque les Ă©tudes sur les effets des barrages ont commencĂ© Ă  se multiplier, leurs impacts sur la dynamique fluviale du fleuve et son hydromorphologie ont soulevĂ© beaucoup de questions quant Ă  leur incidence sur l’état Ă©cologique du milieu. AprĂšs que les Ă©tudes prescrites par la DCE soi
Surla Sélune, le barrage de Vezins, un barrage de 35 mÚtres, a été retiré en 2019. Un autre, celui de la Roche-qui-Boit, est actuellement en cours de démolition. Jean-Marc Roussel et ses scientifiques capturent des poissons et des invertébrés, les comptent, les mesurent, pour voir si la riviÚre se porte mieux sans barrages.
– Le barrage La Roche qui boĂźte » est effacĂ© ! AprĂšs de nombreux reports, le deuxiĂšme barrage de 17 mĂštres de haut La Roche qui boit » sur la SĂ©lune a Ă©tĂ© dĂ©moli. Une brĂšche de 45 m de large est dĂ©jĂ  ouverte et permet l’écoulement d’éventuelles crues. Les flancs restants de l’ouvrage de 120 m de large ainsi que les travaux de renaturation devraient ĂȘtre achevĂ©s d’ici la fin de l’annĂ©e 2022. AprĂšs la dĂ©molition du barrage de Vezins, haut de 37 m, il y a deux ans dĂ©jĂ , la continuitĂ© Ă©cologique de la SĂ©lune, riviĂšre Ă  saumon historique, est dĂ©sormais rĂ©tablie aprĂšs environ 100 ans. Rien que dans le cours principal, plus de 60 km sont libres et permettent l’accĂšs aux anciens sites de reproduction. On peut s’attendre Ă  ce que les premiers alevins remontent la SĂ©lune depuis la baie Saint Michel lors de la prochaine migration des saumons, au plus tard au printemps 2023. Deux castillons saumons n’ayant sĂ©journĂ© qu’un an en mer ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© observĂ©s par des spĂ©cialistes juste en aval de la Roche qui boit ». La campagne pour une SĂ©lune libre menĂ© par des associations dont ERN, la FĂ©deration français de la PĂȘche, FNE et d’autres aura durĂ© 20 ans. Beau succĂšs ! > Plus d’info
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400manifestants se sont rassemblés le 16 décembre à Isigny-le-Buat contre l'arasement des barrages du lac de Vézins et de la Roche-qui-Boit. 400 manifestants se sont rassemblés le 16 décembre à Isigny-le-Buat contre l'arasement des barrages du lac de Vézins et de la Roche-qui-Boit. Aller au contenu principal. Inscrivez votre e-mail * Votre mot
PubliĂ© le 27 oct. 2014 Ă  1906Construits respectivement en 1919 et en 1932, les deux barrages hydroĂ©lectriques de La Roche-qui-Boit et VĂ©zins, situĂ©s sur la riviĂšre SĂ©lune Manche, Ă  quelques kilomĂštres du Mont-Saint-Michel, font toujours partie du paysage du sud de ce dĂ©partement. Pourtant, la dĂ©cision de leur destruction qui date de novembre 2009, dans le cadre du Grenelle de l’environnement afin de restituer la continuitĂ© Ă©cologique de ce fleuve cĂŽtier, un des tous premiers bassins Ă  saumon de France, a Ă©tĂ© confirmĂ©e par le nouveau gouvernement, en juillet 2012. En 2010, un arrĂȘt de la cour administrative d’appel de Nantes est mĂȘme venu imposer l’arasement Ă  EDF, le gestionnaire des infrastructures !Mais, depuis, la polĂ©mique fait rage entre les partisans et les opposants de la destruction. La destruction des deux ouvrages qui devait ĂȘtre engagĂ©e dĂšs 2013 a Ă©tĂ© repoussĂ©e Ă  2015. Un chantier de 15 millions d’eurosSi les dĂ©fenseurs de l’environnement mettent en avant un dĂ©mantĂšlement unique et exemplaire mais aussi une formidable opportunitĂ© pour la vallĂ©e », les opposants en dĂ©noncent l’inutilitĂ© et le coĂ»t de la destruction ». Le collectif des amis des deux barrages a distribuĂ© tracts pour inciter la population Ă  s’exprimer ces derniĂšres semaines lors de l’enquĂȘte publique avant travaux qui vient de se terminer le 17 octobre. Depuis le 3 juillet dernier, les deux barrages ne produisent plus d’électricitĂ©. L’arrĂȘtĂ© d’exploitation n’a pas Ă©tĂ© renouvelĂ© par le PrĂ©fet, et EDF assure juste la sĂ©curitĂ©. Les travaux pourraient commencer Ă  l’automne 2015 aprĂšs achĂšvement de la procĂ©dure administrative rĂ©glementaire en cours. La fin du chantier est prĂ©vue en 2018 », indique la prĂ©fecture de la Manche. Le chantier, qui est Ă©valuĂ© Ă  15 millions d’euros, doit durer trois ans. Il faut d’abord abaisser le plan d’eau, vidanger et surtout gĂ©rer les boues partiellement polluĂ©es, et prĂ©voir ce que les spĂ©cialistes appellent la renaturation » de la vallĂ©e et, enfin, le dĂ©mantĂšlement des ouvrages. Pendant ce temps, dans le dĂ©partement voisin, le Calvados, la suppression du barrage de l’Enfernay, sur l’Orne, exploitĂ© par la manufacture de Coton Gosselin jusqu’en 2004, et le travail de renaturation du site viennent d’ĂȘtre rĂ©compensĂ©s par SĂ©golĂšne Royal du Grand prix national du gĂ©nie Ă©cologique. En Basse-Normandie, on compte un millier de seuils et de barrages dont 80 % Ă  90 % sont inutiles ou ne servent plus », comptabilise AndrĂ© Berne, directeur territorial de l’Agence de l’eau Seine Normandie, qui finance la destruction de ces barrages. Comment affronter la montĂ©e des incertitudes ?Inflation, hausse des taux d’intĂ©rĂȘt, Ukraine et maintenant incertitude politique, les chocs se multiplient. Pour Ă©voluer dans un environnement de plus en plus complexe, l’expertise de la rĂ©daction des Echos est prĂ©cieuse. Chaque jour, nos enquĂȘtes, analyses, chroniques et Ă©dito accompagnent nos abonnĂ©s, les aident Ă  comprendre les changements qui transforment notre monde et les prĂ©parent Ă  prendre les meilleures dĂ©couvre les offres LETTREOUVERTE DE Bernard PINEL, la suppression des barrages de Vezins et la Roche-Qui-Boit, au nom du rĂ©tablissement de la continuitĂ© Ă©cologique de la SĂ©lune 5 Mai 2019. LETTRE OUVERTE DE Bernard PINEL au PrĂ©sident de la RĂ©publique : Pourquoi je dĂ©missionne de l’Ordre de la LĂ©gion d’Honneur ? Alors que j’avais Ă©tĂ© honorĂ© le 29 Juin 2005 par la remise de la LĂ©gion
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